Shadow girl Jii Lo

« Tu ne seras jamais aussi belle qu’elle, tu ne seras jamais aussi intelligente qu’elle, tu ne seras jamais aussi douce qu’elle ». Ces phrases je l’avais entendu pendant toute mon enfance.

Je suis née à Bangkok le 30 mars 1993, mais je n’étais pas seule. Car ma mère avait mit au monde des jumelles, Jii Nia et moi, Jii Lo. Les cinq premières années de notre vie se passèrent à Bangkok, avec mon père qui lui, travaillait en Corée du Sud, donc était souvent absent. Dès notre plus jeune âge, un faussée entre Jii Nia et moi était visible. Et en grandissant, il ne faisait que s’agrandir. A nos 8 ans, ma mère décida de quitter la Thaïlande pour rejoindre mon père. Encore maintenant je me demande pourquoi elle a attendu aussi longtemps, enfin bref, autant Jii Nia s’était adapté à son nouveau mode de vie, moi au contraire j’avais un peu le mal du pays. A l’école c’était pareil, ma sœur rapportait les meilleurs notes, elle était félicité et récompenser, même si on était jumelle, elle rayonnait plus que moi. Je me sentais carrément évincé. Avec l’âge, tandis que ma sœur faisait la fierté de la famille, promut à reprendre l’entreprise familiale, moi je commençais à me créer un caractère assez particulier de je m’enfoustisme. Je ne m’appliquais pas en cours, je ne prenais pas soin de moi, et fréquentait des gens assez louche. J’étais devenu la mauvaise graine de la famille.

- Reprend ta fille, comment l’as-tu éduqué ? Elle fait honte à la famille avec ces manières déplaisante. Dieu merci Jii Nia est là pour rattraper les bêtises de l’autre là. Elle fera une parfaite dame.

Voici ce qu’avait sorti ma grand-mère à mon père, lors d’un diner de famille. Sur le coup, j’avais envie de me jeter à son cou et de l’étrangler. C’était la première fois que je ressentais une telle pulsion de violence. Mais au fond j’aimais ma sœur, c’était la seule que j’avais, même si elle ne faisait rien pour calmer la haine que la famille ressentait à mon égard.

16 ans, l’âge où ma sœur décida de troquer les bonnes notes et les sourire factices pour commencer à vivre enfin. C’était alors le plus beau moment de ma vie. On sortait ensemble, séchait les cours, allait à la plage, et surtout je l’avais initier à la moto. Bien évidemment, j’avais été traité de tous les noms par mes parents, jusqu’au point de me prendre une droite par mon père. Elle est belle la vie

«  Ce n’est pas parce que tu es un déchet fini que tu dois entraîner ta sœur dans ta chute. Jii Nia n’est pas comme toi, elle ne le sera jamais, j’aurais préférée que tu meurs ».

Les mots de ma mère m’avaient frappé en plein cœur comme des coups de poignard. Comment avait-elle pu me dire ça ? Savait-elle seulement dans qu’elle état je me trouvais ? Me faire renier, vivre dans l’ombre de ma sœur. Je n’avais pas pu digéré tout cela, et j’étais tombé dans une grosse dépression. Allant à perdre jusqu’à 10 kilos, je n’avais que la peau sur les os. Mais cela ne semblait pas inquiété grand monde, à part ma douce Jii Nia, que j’aimais toujours autant, je ne pouvais pas lui en vouloir d’être mieux que moi.

Mais ma descente au enfer ne faisait que commencer. Afin de me remonter le moral, Jii Nia avait organiser un petit séjour entre nous, afin d’aller regarder le grand prix de moto GP en Allemagne suivit d’un petit stage. Tout se passait bien, on s’était retrouvé, j’avais repris goût à la vie. Je m’étais mon casque et lui laissait un dernier mot

- traine pas trop ma poule

Un départ bien maitrisé, le premier virage bien contrôlé, un grincement de pneu, une moto qui perd le contrôle, et qui finit dans le mur de béton. Moi qui lâche la mienne et court près du corps de ma sœur. Elle respire encore, dieu merci, mais son sang se déverse par litre sur le bitume. Le coach paniqué appelle alors une ambulance et Jii Nia est transféré aux urgences. Trois heures !!! Trois heures que j’attends dans le couloir. J’avais beau crier, et m’énervé, aucune personne ne me donnait d’information sur l’état de santé de ma sœur. C’est alors que soudainement, une violente douleur me pris au cœur, au point de tomber à genoux. C’est à ce moment que le docteur fit son apparition pour m’annoncer la nouvelle qui fini par détruire le peu de vie qu’il me restait. Jii Nia n’avait pas survécu à l’opération. Je venais de perdre la seule personne qui me faisait sourire. Ma douce et tendre Jii Nia avait fermé ces beaux yeux, à 19 ans, un bel après midi d’octobre.

Autant dire qu’après cela, mes parents m’avaient fait payé au centuples la mort de ma sœur. Ma mère me frappait, mon père, quand a lui m’avait gentiment déshérité et jeter à la rue.J’étais maigre, affamée, dépressive, suicidaire, et surtout seule. J’errais dans les rues, à la recherche d’un simple repas. J’en étais venu jusqu’à faire la manche. Tout le monde m’avait tournée le dos. Il me restait qu’une solution. Dans le passé je m’étais juré de ne pas finir comme ça, mais je n’avais guère le choix. Vendre mon corps pour me nourrir était tout ce qui me restait. Au début, je dois avouer que cela me répugnait au plus aux points. Ces mains sales sur mon corps me donnaient envie de vomir. Je me dégoutais. En regardant la photo de Jii Nia et moi, je me disais que tout était de ma faute et que je devais endurer, donc j’endurais. Avec le temps, j’avais fini par m’y faire. J’avais pu me payer un petit appart, je mangeais à ma faim. Alors ces histoires de passes, c’était devenu presque anodine pour moi. C’est alors qu’au bout de deux ans, je fus embauché au Gardenia Garden. Ca me changeait énormément de la rue et des autres clubs miteux où je travaillais. On pouvait même croire que notre métier était chic et classe. Voilà ce qu’est ma nouvelle vie. Pas très glorieuse, mais pas si mauvaise.

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Magnifique personnage (il nous faudra THE lien ma belle) et magnifique histoire ^.^